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Elections présidentielles 2022
Simulateur de deuxième tour
Leur rôle est à la fois primordial et controversé : les sondages d’opinion sont devenus en vingt ans des baromètres incontournables de la vie politique française. Ils ne sont pas des prévisions sur un scrutin futur mais permettent de dresser un état de l’opinion publique, des rapports de force électoraux et des intentions de vote à un instant donné.
Pour les élections présidentielles de 2022, Civicpower propose un simulateur de second tour afin d’éclairer les mécanismes de report des voix. Il se base sur les sondages électoraux – au sens de la loi du 19 juillet 1977 – réalisés pour le premier tour par les instituts de sondage spécialisés, et il est enrichi quotidiennement des dernières publications mises à disposition par le projet open source NSPPolls.
Président-e 2022



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La simulation se base sur les scores moyens des candidats, sans prendre en compte l’intervalle de confiance lié à chaque candidat.
A noter : Le résultat final est tributaire du sondage initial, notamment le choix des candidats évalués et sa méthode d’arrondi : avec une participation de 100% pour les électeurs de tous les candidats du 1er tour il est possible que le résultat soit inférieur à 100% (jusqu’à 4 points).
Qu'est-ce-qu'un sondage ?
De plus en plus nombreux et fréquents, ils prospèrent dans les médias et s’invitent dans les débats d’actualité : les sondages d’opinion sont devenus un instrument de notre démocratie, en particulier en période pré-électorale.
157 ont été réalisés dans le cadre l’élection présidentielle de 1995, 193 en 2002, 293 en 2007, 409 en 2021 et 560 en 2017 !
Ils sont définis et encadrés par la loi du 19 juillet 1977 modifiée par celle du 25 avril 2016 : “un sondage est une enquête statistique visant à donner une indication quantitative, à une date déterminée, des opinions, souhaits, attitudes ou comportements d’une population par l’interrogation d’un échantillon.”
La loi prévoit des règles de procédure relatives aux indications devant accompagner la publication et la diffusion de tout sondage, aux documents qui doivent être déposés, aux peines dont sont assortis les manquements à ces règles. Elle institue la Commission des sondages, autorité administrative indépendante chargée “d’étudier et de proposer des règles tendant à assurer dans le domaine de la prévision électorale l’objectivité et la qualité des sondages”.
La Commission vérifie tous les sondages publiés dans les médias. Elle contrôle, dans un délai de 24 heures, que l’échantillon est représentatif du corps électoral mais aussi que la formulation des questions n’est pas biaisée. Elle vérifie ensuite la procédure de “redressement” utilisée par l’institut pour ajuster les résultats bruts, et en particulier sa constance lors de sondages successifs.
Bien comprendre les sondages électoraux : les mots clés
Commanditaire : entité qui achète le sondage. Seuls les sondages commandités par les médias sont acceptés par la Commission des sondages. Sont exclus les sondages commandités par les partis politiques et les élus.
Échantillon par quotas : échantillon de population obtenu en imposant aux enquêteurs de respecter certaines proportions prédéterminées.
Les répondants à un sondage électoral doivent représenter “une France en miniature”, en se basant sur les données statistiques de l’Insee : âge, sexe, catégorie socioprofessionnelle, géographie, type d’habitat. C’est une spécificité française, à l’étranger (notamment dans les pays anglo-saxons), les personnes interrogées sont choisies au hasard.
Intervalle de confiance ou marge d’erreur ou marge d’incertitude : le chiffre annoncé est le point moyen d’une fourchette – l’intervalle de confiance – dans lequel se situe le véritable résultat. Il est généralement admis que l’intervalle de confiance est de l’ordre de 3% pour un échantillon de 1000 personnes. Plus l’échantillon est faible, plus la marge d’erreur est élevée.
Par exemple, si un sondage donne le candidat A vainqueur d’une élection avec 51 % des voix mais que la marge d’erreur est de 3 points, cela veut dire qu’il peut gagner avec 54 % des voix mais aussi perdre avec 48 % des voix.
Redressement : opération consistant à modifier les résultats bruts du sondage afin d’en renforcer la qualité méthodologique.
Ils sont de deux ordres :
* Socio-démographique, pour rendre l’échantillon conforme en proportions à la population de référence. Concrètement, un poids est affecté à chaque individu en fonction de ses caractéristiques.
* Politique : certains votes sont traditionnellement sous-représentés (extrême-droite) dans les résultats bruts alors que d’autres sont sur-représentés (gauche modérée). Les instituts se fondent sur les souvenirs de vote et corrigent les résultats en fonction du décalage entre ce que les sondés déclarent avoir voté et les résultats effectivement obtenus.
A consulter également
- la série de vidéos publiée par France Bleu : Comment sont fabriqués les sondages ? avec Mathieu Gallard, directeur d’études chez IPSOS
- l’article Medium NSPPolls, pour vous aider à bien lire les sondages par Alexandre Léchenet.
- l’infographie de France Info : Sondages présidentielle 2022 : tendances et marges d’erreur
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